Un débat positionné mais raisonné et ouvert

Les États Généraux de la Liberté Éducative sont une initiative citoyenne qui ne résulte d’aucune commande publique ou privée, ne se revendique d’aucun mouvement politique ou associatif et n’est liée à aucun intérêt financier.  

Cet événement a l’ambition de réunir tou.te.s les citoyen.ne.s autour de la question de l’éducation. Ainsi son agora virtuelle en est-elle le coeur. Lieu d’échanges ouvert à toutes les sensibilités, l’objectif de cette agora est la réappropriation, par les citoyens, du débat sur l’éducation, trop longtemps confisqué par l’Éducation nationale. Contrairement au Grenelle de l’éducation, actuellement en cours, les EGLE n’excluent pas ceux qu’on considère habituellement comme des “non spécialistes” alors qu’ils sont pourtant les premiers concernés, à savoir les usagers du système éducatif, en premier lieu les enfants.

Cette inclusivité n’est en rien incompatible avec le parti pris assumé d’offrir une tribune aux voix les moins entendues, celles que le Grenelle de l’éducation nationale n’invite pas à s’exprimer, les voix des enfants, des parents, les voix de celles et ceux, enseignants, usagers, chercheurs, qui proposent une analyse radicale du système scolaire dans le contexte de l’intérêt supérieur des enfants. 

Une analyse radicale est une analyse exigeante et complète, jamais complaisante, qui identifie les racines d’un problème et ne s’arrête pas aux symptômes. Une analyse radicale des dysfonctionnements de l’école nécessite des apports théoriques et pratiques extérieurs au cadre scolaire. Il ne s’agit pas ici de défendre sa paroisse ou ses privilèges mais de nous enrichir mutuellement des réflexions et expériences des uns et des autres dans le but souverain de défendre les droits des enfants à une éducation sans violence, une éducation réellement épanouissante et émancipatrice, ce que l’école ne permet pas de réaliser pour des raisons bien plus profondes que des raisons matérielles. Cette analyse du malaise scolaire n’est malheureusement pas faite de l’intérieur de l’école, ou si peu, et peut-être ne le peut-elle pas.

C’est la raison pour laquelle le collectif des EGLE souhaite favoriser l’expression de ces “apports extérieurs” (écoles alternatives, instruction en famille) essentiels à la critique constructive.

Nos prochains invités

Parmi les invités prochainement :

Claire de Rugeriis
Mère de jumeaux en situation de handicap – neuroatypiques – TDAH-HPI-TSA.
DEA droit, 7 années de vacations universitaires, 10 années de cabinet.
Master 2 en Sciences de l’Éducation, formatrice et travail sur le terrain en Collège.


Ramin Farhangi 
Cofondateur de l’École dynamique et du Village de Pourgues, auteur du livre Pourquoi j’ai créé une école où les enfants font ce qu’ils veulent (Actes Sud, 2018), cofondateur de EUDEC France (réseau des écoles démocratiques) et du mouvement Enfance Libre, qui se prépare à l’éventualité de défendre la liberté d’instruction par la désobéissance civile.


Thierry Pardo
Docteur en éducation, chercheur indépendant associé à l’Université du Québec à Montréal.
Spécialiste des éducations alternatives, il est l’auteur de nombreux ouvrages sur le sujet.
Conférencier au long cours, Thierry Pardo parcours la francophonie pour présenter les apports d’une critique libertaire en éducation.

[LDH] La Ligue des Droits de l’Homme prend position !

Lettre ouverte de plusieurs organisations, dont la LDH, à Emmanuel Macron, président de la République

Nous vous écrivons suite aux annonces que vous et les membres de votre gouvernement avez faites concernant le projet de loi sur le « séparatisme » que vous prévoyez d’approuver lors de la réunion du Conseil des ministres du 9 décembre. Bien qu’à notre connaissance aucun projet de loi n’ait encore été distribué, nous avons des préoccupations qui ont été mises en évidence par les annonces qui ont été faites. […]

Par exemple, vous avez annoncé que vous envisagiez d’interdire l’enseignement à domicile afin de protéger les enfants des écoles illégales « souvent administrées par des extrémistes religieux ». Bien que nous comprenions que ces écoles constituent une menace, une interdiction générale de l’enseignement à domicile affectera la majorité des parents qui, pour de nombreuses raisons différentes, utilisent cette liberté avec des résultats satisfaisants, quelle que soit leur religion, ou leur absence de religion. Il existe certainement suffisamment de dispositions en droit français pour organiser les contrôles et s’assurer que les enfants sont effectivement éduqués selon les programmes éducatifs établis. […]

L’intégralité de la lettre sur le site de la LDH :

LES ANNONCES SUR « LA LOI SUR LE SÉPARATISME »

[marianne.net] Interdire l’école à la maison est un crime contre l’esprit

« Notre chroniqueur, Jean-Paul Brighelli, enseignant et essayiste, déplore la volonté d’Emmanuel Macron d’interdire l’apprentissage scolaire hors école alors que l’institution est devenue « globalement hostile à la transmission des savoirs » selon lui.

[… ]

Elle a eu trois enfants, qu’elle n’a envoyés en classe qu’à partir de la Seconde : jusque là, c’est elle qui leur a fait classe, leur apprenant à lire et à écrire en méthode alpha-syllabique, leur enseignant les quatre opérations de base dès cinq ou six ans. Elle leur a par exemple appris la division comme une opération de multiplications inversées, et non comme une interminable série de soustractions. Et elle leur a inculqué de bonne heure l’Histoire de France, en ayant recours sans doute au « roman » de l’Histoire avant d’affiner peu à peu les événements et les concepts. Trilingue elle-même, elle leur a transmis les bases de plusieurs langues — y compris le latin — et a eu recours plus tard à des cours particuliers.

LES DÉRIVES DE L’ÉCOLE DITE « RÉPUBLICAINE »

J’ai pu juger des résultats. A quinze ans, ses enfants en savaient davantage, dans tous les domaines, que nombre d’élèves de Terminale. Précisons enfin qu’elle n’a négligé ni l’Education physique — ils ont les uns et les autres pratiqué divers sports à haut niveau qui l’ont obligé à se muer parfois en chauffeur perpétuel de ses enfants entre tel ou tel terrain d’entraînement — ; ni les relations sociales, un réseau s’étant mis en place de bonne heure, entre parents dissidents et avertis des dérives de l’école dite « républicaine », qui permettait le mise en relation des enfants. »

Lire la suite ici :
https://www.marianne.net/agora/humeurs/interdire-lecole-a-la-maison-est-un-crime-contre-lesprit

[dijoncter.info] Supprimer l’instruction en famille pour sauver la République ?

« Le 2 octobre, dans son discours sur le thème de la lutte contre ce qui est nommé ’’les séparatismes’’, le chef de l’Etat annonce rendre l’instruction à l’école obligatoire dès la rentrée 2021. C’est une atteinte à nos libertés.

Le Ministère de l’Intérieur annonce un projet de loi visant à «renforcer la laïcité et les principes républicains». Il envisage, dans ce projet, une disposition supprimant la liberté de choix des parents d’instruire eux-mêmes leurs enfants. Une liberté qui existe depuis toujours. En 1882, lorsque l’instruction devient obligatoire (loi de Jules Ferry), le choix du mode de celle-ci est demeuré une liberté parentale inscrite dans le Code de l’éducation.

N’est-il pas incongru qu’une mesure portant sur l’éducation se retrouve dans un projet de sécurité intérieure?

Dans son discours aux Mureaux, le président actuel nous expose ‘’le problème’’ : le séparatisme islamiste se concrétise et se traduit d’après lui par la constitution d’une ‘’contre-société’’ dont la manifestation est la déscolarisation des enfants. Il cite le chiffre de 50 000 enfants aujourd’hui instruits à domicile, ce qui au passage représente 0,4% du chiffre total de nos marmots en âge d’être scolarisé·es.

Ainsi tous les parents ayant fait le choix légal, conscient et motivé d’assumer eux-même la responsabilité de l’instruction de leurs bambins sont décrits comme de potentiels ‘’séparatistes islamiques‘’.
Le gouvernement veut imposer aux parents choisissant l’Instruction En Famille (IEF) de renoncer à leur droit. L’assassin de Samuel Paty sortait pourtant des bancs de l’école de la République, ce n’est pas pour cela que l’on ferme les écoles.
Nous ne voyons pas le lien entre l’Instruction En Famille et la lutte contre ’’les séparatismes’’? »

Lire la suite sur : Dijoncter.info

Qui sommes-nous ?

Les Etats Généraux de la Liberté Educative sont avant tout un collectif de chercheurs, enseignants, journalistes, parents, usagers du système éducatif, membres de la société civile. En voici quelques membres fondateurs :

Daliborka Milovanovic

Daliborka Milovanovic
Éditrice, journaliste, philosophe et maman de quatre garçons.


Stéphanie Pollak

Stéphanie Pollak
Côté professionnel, j’ai un parcours dans le spectacle vivant, l’audiovisuel et l’événementiel. J’ai également été animatrice Kapla en école élémentaire où j’ai pu vivre la difficulté d’être en relation non-autoritariste avec un groupe d’enfants en milieu scolaire. En tant que parent et avec le père de nos enfants, nous avons d’abord fait le choix d’une instruction hors école pour eux. Nous souhaitions préserver leur élan spontané, évident dès la naissance, à observer, expérimenter, comprendre et apprendre. Plus grands, ils ont souhaité vivre l’expérience du collège dans un cadre respectueux de leurs choix d’apprentissage et celui de découvrir et s’exercer à plusieurs. Ce choix nous coûte un bras, et celui de la non-sco nous avait fait complètement réorganiser notre vie, mais l’intérêt supérieur de nos enfants et leur épanouissement visible nous confortent dans ces décisions. Nous avons nous aussi beaucoup appris en suivant ce chemin.


Sophie Baudry

Sophie Baudry
Je suis maman de 3 petites filles de 5, 7 et 9 ans en IEF. Militante pour les droits des enfants, je suis aussi psychologue, formatrice et conférencière en accompagnement bienveillant des enfants. J’ai à cœur de politiser la question de l’Enfance et je défends la liberté éducative nécessaire pour s’adapter aux besoins des enfants et à leurs rythmes de développement.
La clé d’un véritable changement de société passe par le regard que nous portons sur les enfants et la place que nous leur donnons dans la société !


Maja Mijailovic

Maja Mijailovic
Je suis accompagnante en parentalité et présidente de l’Institut de l’Accompagnement Respectueux des Enfants IARE j’aide les adultes dans la sphère familiale et professionnelle à accueillir l’enfant de façon respectueuse de ses besoins et de son intégrité physique et psychoaffective. Je suis formée en neurosciences à l’ARCHE et en développement de l’enfant à l’Institut de Psychologie et Neurosciences. Maman de 2 enfants instruits à l’école, je suis aussi militante pour les droits des enfants et leur meilleure considération au sein de notre société, membre de l’Oveo (Observatoire des Violences Educatives Ordinaires) et du GRRÉ Groupe de Réflexion et de Recherche en Education.


Christine Campini

Christine Campini
Chercheure associée au Lirtes, Paris-Est Créteil. Je me nomme Artemia. J’ai été une bonne élève qui s’est peu à peu déscolarisée, déçue par l’inculture et la discipline du lieu. Les lectures de Foucault et Illich ont fait le reste.  Une fois maman j’ai proposé à ma fille de vivre sans l’école mais avec la vie. Mon parcours m’a conduit à une recherche universitaire sur la question de la nonsco comme réponse à la servitude volontaire. J’ai ainsi soutenu une thèse sur l’éducation réciproque parents-enfants. Si j’ai montré à cette occasion le pouvoir transformateur de l’enfant auprès de parents en IEF,  j’y ai aussi appris par les professionnels des institutions et leurs discours négatifs sur leur métier à quel point la critique de ce système et la création d’un autre avec les acteurs eux-mêmes étaient une nécessité . D’où ma présence ici.


Victorine Meyers

Victorine Meyers
Je suis maman de C. 20 ans et A. 16 ans, tous les deux instruits hors école. Éditrice, rédactrice, comptable, maquettiste, gameuse, tricoteuse, etc., j’ai mis de longues années à apprendre à vivre, faire, créer, être, etc. En tant que maman, je me suis donnée comme objectif de ne pas entraver mes enfants dans leurs élans, besoins, envies ou plaisirs.
Il est important que la liberté d’éduquer nos enfants en dehors des institutions subsiste, pour eux, leurs enfants et tous ceux à venir.


Aurore Daspe

Aurore Daspe
Maman de 2 enfants de 6 ans et 3 ans, actuellement enceinte du 3ème prévu pour Février. Mes filles sont actuellement scolarisées. Nous avons fait ce choix aujourd’hui dans le mesure où la porte de sortie reste ouverte si elles ne s’y sentent pas bien. J’ai participé à plusieurs tentatives de créations de Tiers Lieux pour favoriser l’accès à L’IEF. A ces occasions j’ai pu constater les grandes résistances au sein de notre société face à ce choix de vie bien méconnu, voire stigmatisé. Il me semble qu’il est temps de nous révéler au grand jour pour lever certaines incompréhensions. Et si en plus nous permettons de faire évoluer le système scolaire, ce serait magnifique !


Khan Magne

Khan Magne
Entrepreneur conscient, j’accompagne les entrepreneurs atypiques à faire de leurs singularités une force pour créer un impact positif sur le monde. Papa d’un garçon de 21 mois, nous avons fait le choix avec ma compagne d’opter pour une éducation respectueuse et pour l’IEF afin de lui apporter un cadre qui lui permette de développer pleinement la conscience de soi, d’autrui, l’empathie et l’écoute de ses émotions.
J’aspire à un avenir où nous pouvons vivre de manière plus souveraine et harmonieuse. « Nous n’héritons pas de la terre de nos parents, nous l’empruntons à nos enfants » Antoine de Saint-Exupéry


Siu Kia

Siu Kia
Militant antiraciste, décolonial, féministe et libertaire.