« Le 2 octobre, dans son discours sur le thème de la lutte contre ce qui est nommé ’’les séparatismes’’, le chef de l’Etat annonce rendre l’instruction à l’école obligatoire dès la rentrée 2021. C’est une atteinte à nos libertés.
Le Ministère de l’Intérieur annonce un projet de loi visant à «renforcer la laïcité et les principes républicains». Il envisage, dans ce projet, une disposition supprimant la liberté de choix des parents d’instruire eux-mêmes leurs enfants. Une liberté qui existe depuis toujours. En 1882, lorsque l’instruction devient obligatoire (loi de Jules Ferry), le choix du mode de celle-ci est demeuré une liberté parentale inscrite dans le Code de l’éducation.
N’est-il pas incongru qu’une mesure portant sur l’éducation se retrouve dans un projet de sécurité intérieure?
Dans son discours aux Mureaux, le président actuel nous expose ‘’le problème’’ : le séparatisme islamiste se concrétise et se traduit d’après lui par la constitution d’une ‘’contre-société’’ dont la manifestation est la déscolarisation des enfants. Il cite le chiffre de 50 000 enfants aujourd’hui instruits à domicile, ce qui au passage représente 0,4% du chiffre total de nos marmots en âge d’être scolarisé·es.
Ainsi tous les parents ayant fait le choix légal, conscient et motivé d’assumer eux-même la responsabilité de l’instruction de leurs bambins sont décrits comme de potentiels ‘’séparatistes islamiques‘’.
Le gouvernement veut imposer aux parents choisissant l’Instruction En Famille (IEF) de renoncer à leur droit. L’assassin de Samuel Paty sortait pourtant des bancs de l’école de la République, ce n’est pas pour cela que l’on ferme les écoles.
Nous ne voyons pas le lien entre l’Instruction En Famille et la lutte contre ’’les séparatismes’’? »
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