Un débat positionné mais raisonné et ouvert

Les États Généraux de la Liberté Éducative sont une initiative citoyenne qui ne résulte d’aucune commande publique ou privée, ne se revendique d’aucun mouvement politique ou associatif et n’est liée à aucun intérêt financier.  

Cet événement a l’ambition de réunir tou.te.s les citoyen.ne.s autour de la question de l’éducation. Ainsi son agora virtuelle en est-elle le coeur. Lieu d’échanges ouvert à toutes les sensibilités, l’objectif de cette agora est la réappropriation, par les citoyens, du débat sur l’éducation, trop longtemps confisqué par l’Éducation nationale. Contrairement au Grenelle de l’éducation, actuellement en cours, les EGLE n’excluent pas ceux qu’on considère habituellement comme des “non spécialistes” alors qu’ils sont pourtant les premiers concernés, à savoir les usagers du système éducatif, en premier lieu les enfants.

Cette inclusivité n’est en rien incompatible avec le parti pris assumé d’offrir une tribune aux voix les moins entendues, celles que le Grenelle de l’éducation nationale n’invite pas à s’exprimer, les voix des enfants, des parents, les voix de celles et ceux, enseignants, usagers, chercheurs, qui proposent une analyse radicale du système scolaire dans le contexte de l’intérêt supérieur des enfants. 

Une analyse radicale est une analyse exigeante et complète, jamais complaisante, qui identifie les racines d’un problème et ne s’arrête pas aux symptômes. Une analyse radicale des dysfonctionnements de l’école nécessite des apports théoriques et pratiques extérieurs au cadre scolaire. Il ne s’agit pas ici de défendre sa paroisse ou ses privilèges mais de nous enrichir mutuellement des réflexions et expériences des uns et des autres dans le but souverain de défendre les droits des enfants à une éducation sans violence, une éducation réellement épanouissante et émancipatrice, ce que l’école ne permet pas de réaliser pour des raisons bien plus profondes que des raisons matérielles. Cette analyse du malaise scolaire n’est malheureusement pas faite de l’intérieur de l’école, ou si peu, et peut-être ne le peut-elle pas.

C’est la raison pour laquelle le collectif des EGLE souhaite favoriser l’expression de ces “apports extérieurs” (écoles alternatives, instruction en famille) essentiels à la critique constructive.